La relève est là
Le Fil Blanc, journal des boutisseuses de France Boutis présente ce mois ci trois jeunes filles intéressées par le boutis. Dans le lot, la mienne. Voici un peu plus de détail:
A 8ans en 2014 on fait du boutis une Chupa-Chup à la bouche et en écoutant du Daft-Punck.
Avril est une petite fille créative et très autonome, et comme toutes les petites filles elle aime faire « comme Maman ». A 7 ans, elle a donc regardé sa mère faire du boutis et a décrété assez vite qu’elle savait faire (bien qu’elle n’ait tenu une aiguille qu’une seule fois dans sa vie ou presque). Pour Avril, il faut que tout aille vite. La voilà donc partie avec son matériel à la main : du fil un peu gros, une aiguille assez grande, et un vieux morceau de tissu ; et hop une heure après la voilà revenue avec son premier boutis. Elle avait tout simplement fixé une mèche sous son tissu par un point de surjet. En serrant le tout elle a obtenu un relief se rapprochant du boutis. Bien que ce ne soit pas du boutis, j’ai trouvé le procédé très intéressant, et je pense qu’il pourra être réutilisé.
Après quelques explications rudimentaires et quelques mois après, c’est reparti pour un nouveau boutis un vrai cette fois. Je l’ai donc équipée avec tout le matériel adéquat : Batiste, aiguille, cercles et dés.
Et avant tout, direction l’ordinateur pour la première étape, celle du dessin : Elle aurait pu le dessiner au crayon qu’elle manie très bien, mais comme maman, elle a décidé d’utiliser un logiciel de dessin et la tablette graphique. Elle s’en sort, très rapidement, le motif est simple et les dimensions équilibrés, c’est validé.
Pour le sertissage c’est plus compliqué. La technique du cercle avec les dés est difficile à adopter, les points ne sont pas très petits et parfois ne prennent pas les deux épaisseurs. Et sans les dés, difficile d’accepter de se piquer les doigts. Il ne faut pas se décourager, cela prend du temps. Au final le serti n’est pas bien régulier mais réalisé en totale autonomie.
Le méchage est beaucoup plus rapide, elle aime beaucoup le butoir de France boutis qu’elle trouve plus pratique que ma technique à l’aiguille et surtout bien plus joli. Son côté barbare se révèle un peu, et elle n’hésite pas à enfoncer l’outil dans la batiste. Au final pas de trous, comme quoi on peut y aller…..
Enfin on peut laver, faire mousser, et un plouf dans la piscine pendant que ça sèche. Enfin c’est fini. On n’a plus qu’à réfléchir comment le mettre en valeur, un cadre, une pochette ???
Je suis très fière d’Avril de son autonomie et de sa créativité. Elle a déjà un autre projet en tête, le fera-t-elle et dans combien de temps ? En attendant elle vous offre avec fierté son premier dessin, elle attend vos commentaires avec impatience.